Monique bégin
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Quand, en 1971, le Parti libéral fédéral a proposé à Monique Bégin de se présenter sous sa bannière, elle a commencé par poser trois conditions : comme elle refusait d'être la femme alibi des libéraux, elle a exigé qu'au moins trois femmes du Québec soient candidates dans des circonscriptions sûres. Elle voulait elle-même une circonscription sûre. Et, enfin, il lui faudrait de l'aide financière, puisque les femmes à l'époque ne faisaient partie d'aucun réseau d'influence. Elle a obtenu gain de cause et a été élue, ainsi que deux autres femmes, Jeanne Sauvé et Albanie Morin, les premières Québécoises à siéger aux Communes.
Pas question non plus pour Monique Bégin de se contenter d'un ministère rattaché à une thématique « féminine ». D'abord ministre du Revenu, elle a ensuite été nommée à la Santé, où elle a fait adopter la Loi canadienne sur la santé, alors cruciale pour la survie du régime universel de soins.
Monique Bégin s'entretient ici avec le journaliste Daniel Raunet et revit avec nous son parcours exceptionnel, depuis le rôle clé qu'elle a joué, de 1967 à 1970, à la commission Bird sur la situation de la femme au Canada, jusqu'à sa brillante carrière d'universitaire qui a suivi son passage en politique.
«Daniel Raunet a été correspondant de La Presse canadienne à Ottawa de 1973 à 1976, puis journaliste et reporter à Radio-Canada jusqu'en 2011.»