Minotaure planetaire
Par : Varoufakis Yanis
Editeur : Enquetes Et Perspective
Numéro de produit : L0466892
ISBN : 9791094546031
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Retour à la liste des produitsLe Krach de 2008 était-il programmé ?
L'équilibre économique du monde, et sa prospérité, sont des choses bien trop sérieuses pour qu'on les laisse aux mains des marchés. C'est ce qu'ont bien compris les États-Unis, qui s'arrogèrent, au sortir de la Deuxième Guerre mondiale le rôle de maître d'oeuvre de la reconstruction du monde occidental. Leur objectif : prendre le contrôle de la redistribution du solde de la balance commerciale au niveau mondial, ce que les économistes appellent le recyclage des excédents.
Par deux fois, par deux méthodes distinctes, Washington s'assura la mainmise sur le recyclage des excédents mondiaux et crut ainsi ancrer l'hégémonie américaine sur un socle en acier trempé. D'abord grâce aux accords de Bretton Woods et au Plan Marshall, puis grâce à l'abandon de l'étalon-or en 1971.
C'est à cette deuxième période que Yanis Varoufakis donne le nom de Minotaure planétaire. Grâce à lui Wall Street vit sa richesse s'accroître sans limite, et sans retenue. Mais le Minotaure succomba à la courte vue et à l'irrépressible cupidité de ceux-là mêmes qui étaient censés le protéger. De notre côté de l'Atlantique, la création de l'euro fut pour Bonn (puis Berlin) l'occasion rêvée de s'approprier un « Minitaure » européen et de réduire, enfin, à sa merci, le grand rival français.
La mort du Minotaure planétaire, en 2008, marquera une des crises les plus dévastatrices qui se soit jamais abattue sur l'humanité. Et les responsables politiques ont abdiqué au grand bénéfice de la « faillitocratie », bradant leur pouvoir à vil prix face aux banques par qui le malheur était venu. Pour sa part l'ersatz de Minotaure imaginé par l'Allemagne a fait long feu, rongé par les égoïsmes nationaux de ses ordonnateurs et l'ineptie de sa construction, mais non sans entraîner l'Europe vers l'abîme ni sans jeter des millions de nouveaux pauvres à la rue.
L'issue n'est pas sans espoir. Washington, comme Pékin et d'autres ont bien compris l'importance du recyclage des excédents, mais qui, aujourd'hui, serait à même d'en assurer le fonctionnement ?