Profession travailleuse sociale
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Retour à la liste des produitsTravailleuse sociale et psychanalyste, Monique Meloche raconte ici presqu’un demi-siècle de service social hospitalier, qu’elle a exercé dans les principaux établissements montréalais du début des années 1950 jusqu’au milieu des années 1990 : Montreal General Hospital, Occupational Therapy and Rehabilitation Center, Institut Albert Prévost, Hôpital Douglas, Hôpital Saint- Jean-de-Dieu, Hôpital Notre-Dame. Décrivant le travail et la population qu’il visait, les acteurs principaux qui en assuraient la gestion et le dynamisme, son récit rend sensibles les profondes transformations qu’a connues la société québécoise de la deuxième moitié du vingtième siècle. S’il dresse un bilan de première main d’une profession qui a peu à peu acquis son autonomie, ce témoignage non dépourvu d’humour est en même temps un hommage à la grandeur discrète de ceux et celles qui, côtoyant l’intimité souffrante de la collectivité, se consacrent à la soulager. «Monique Meloche a un don pour recréer les lieux et les atmosphères, esquisser en quelques traits le portrait des gens avec qui elle a travaillé et nous entraîner dans ce Québec des années 1950 ou 1960 où l’Église en menait large et où le travail social était encore une profession à construire. Ses mémoires représentent un précieux témoignage non seulement pour les travailleurs sociaux d’aujourd’hui, qui sont encore souvent des travailleuses sociales, mais aussi pour les historiens des femmes. Son parcours, atypique à plusieurs égards, montre que, dans ce Québec que l’on qualifie trop souvent de traditionnel, des femmes se sont affranchies des diktats sociaux et religieux et ont décidé de prendre en main leur destinée et de se tailler une carrière à leur convenance. En ce sens, il nous ramène aux sources de la Révolution tranquille qui, loin d’être un phénomène spontané, avait été préparée de longue date par des gens qui, comme elle, refusaient le statu quo. Monique Meloche a travaillé tant dans le réseau des services sociaux anglophone que francophone, ce qui était rare à l’époque. Elle a traversé l’Atlantique à une époque où très peu de gens le faisaient et elle a activement milité pour professionnaliser le travail social tout en devenant psychanalyste. Elle est l’une de ces pionnières dont il faut préserver le souvenir.» (Denyse Baillargeon, extrait de la préface)