Langues de guinee : approche sociolingui
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Retour à la liste des produitsLa Guinée est un pays francophone multilingue où se parlent près d'une vingtaine de langues locales. De par l'affiliation génétique, on en distingue deux familles : des langues atlantiques (baga, basari, kissi, koniagui, landuma, peul, etc.) et des langues mande (maninka, soso, kpele, toma etc.). Une décennie après l'indépendance, une réforme de la politique linguistique a été mise sur pied en faveur des langues locales qui ont bénéficié, de 1968 à 1984, du statut de langues d'enseignement dans tout le cycle primaire. Le français n'a alors été conservé que comme une matière d'enseignement. Après le changement de régime en 1984, l'enseignement des langues guinéennes a été abandonné.
Dans ce livre sont analysés l'extension et l'usage des langues ainsi que la configuration linguistique du pays après un demi-siècle d'indépendance. Le flux migratoire déclenché alors de l'hinterland vers la capitale et les pôles économiques du pays a engendré une modification sensible du paysage linguistique, particulièrement dans la zone côtière. A Conakry, Kindia et Fria, entre autres, un multilinguisme de fait s'est substitué à un quasi-monolinguisme caractéristique de la première décennie postcoloniale. Des langues qui, à cette époque étaient principalement parlées dans la région forestière du pays, comme par exemple le kpele et le toma, sont maintenant présentes dans toutes les grandes préfectures de la Guinée. Les domaines d'usage du français se sont élargis et intensifiés malgré l'importance institutionnelle accordée à l'arabe et un enthousiasme croissant pour l'anglais dans l'enseignement privé.