Amour devoile (l')

Selon Sylvie Bergeron, « la femme doit développer la force mentale de s'appartenir sans compter sur les armes de l'homme. L'homme doit développer la force mentale de se découvrir, sans compter sur l'énergie de la femme. » Être à la fois libre et engagé dans un couple, est-ce possible ? Sylvie Bergeron présente un rare portrait des jeux et enjeux cachés entre hommes et femmes. Elle révèle comment l'institutionnalisation de la misogynie domine encore le monde et l'enferme dans une dynamique qui rend ardu le contact de chacun avec sa source créative, pilier de la qualité de vie. À moins d'une révolution profonde, comme nous la propose l'auteure, les pièges psychologiques de l'amour continueront de faire souffrir hommes et femmes alors même qu'ils s'imaginent se faire plaisir... RÉVÉLATION CHOC L'homme, soutenu par la phallocratie mondiale, provoque, volontairement ou non, une compétition entre les femmes ou à l'intérieur d'elles-mêmes afin de ne pas avoir à travailler sur son évolution. La raison en est qu'il craint de parler de son moi réel en son nom propre et passe par les institutions pour faire valider sa parole et ses actes. Par docilité, la femme tombe dans ce piège : plutôt que de manifester sa puissance et d'en récolter les fruits pour son propre équilibre, elle accepte de se vendre à rabais à l'homme institutionnel, depuis la nuit des temps. Pour conserver ce pouvoir de la parole, l'homme déporte ses limitations et sa misère dans la cour de sa voisine, éteignant ainsi la vitalité de la femme. Et par orgueil de plaire, la femme refuse d'assumer son plein pouvoir confirmant ainsi à l'homme que rien ne l'oblige à développer une sensibilité à la mesure de sa virilité.