A table petite philosophie du repas
Par : Gasparov Martine
Collection : Chouette penser
Editeur : Gallimard
Numéro de produit : L0413530
ISBN : 9782070654116
Disponibilité : En ligne (pour inventaire en magasin contactez-nous)
Livraison : Livraison dans 10 à 12 jours ouvrables, si disponible chez l’éditeur.
* Prix en dollar canadien. Taxes et livraison en sus.
Retour à la liste des produitsA table !
Petite philosophie du repas
La vie, la mort, la liberté, le bonheur, la religion... : ce sont là de grands sujets de réflexion. Mais le repas, en quoi peut-il intéresser la philosophie ? Il faut bien manger pour vivre, c'est une évidence. À la différence de l'animal, l'homme fait son repas, il cuit ses aliments, il les... cuisine. Manger est un phénomène nécessaire et universel, mais les manières de table sont toujours particulières, propres à chaque culture, voire propres à chacun. En refrénant le simple besoin de manger, naturel et animal, les hommes alimentent leurs désirs gourmands et peuvent même devenir de vrais gourmets. Ils inventent sans arrêt de nouvelles pratiques ou coutumes culinaires. Comment comprendre alors que nous ayons souvent tendance à rejeter ce qui nous semble étrange, voire étranger, même dans nos assiettes ?
Les banquets des Anciens associaient l'art de la table et le plaisir de parler. Si le repas nous rassemble encore aujourd'hui dans un esprit de sociabilité et de convivialité, ne nous invite-t-il pas aussi à réfléchir sur nous-même et à mieux nous connaître ?
Y a-t-il un âge pour philosopher ? Pourquoi « Chouette ! Penser » ? L'emblème de Minerve, déesse romaine de la sagesse, est une chouette. Un oiseau qui ne chante que le soir. La réflexion philosophique est-elle alors une manière d'être qui vient tard, au crépuscule, dans la longue histoire de l'humanité comme dans la vie de chacun d'entre nous ? Nous pensons au contraire que les jeunes peuvent lire et entendre de la philosophie, qu'à leur âge, on est attentif aux questions qui nous permettent de découvrir le monde de la pensée et d'y prendre part. Deux grands philosophes, Platon et Aristote, affirmaient que l'on commence à devenir philosophe à partir du moment où l'on s'étonne devant ce qui est. Or, cet étonnement, ce questionnement devant l'existence des choses du monde, qui, mieux qu'un enfant, en est capable ?
Myriam Revault d'Allonnes
Directrice de la collection