Homme-canon (l')

Quand un homme, imparable vendeur d'assurance fantasque, original, alcoolique, anticonformiste et doté d'un sens farouche de la liberté, annonce à sa fille qu'il a gagné deux millions à la loterie, celle-ci sent s'ouvrir devant elle une fente dans le réel. Mais la chance tourne et une encéphalite grave déjoue tous les plans d'avenir, maladie qui a parfois des airs de démence. À travers de pénibles hospitalisations dont l'évocation nous vaut de forts moments d'écriture - et du père et de sa fille -, cet homme hors du commun aura profondément marqué l'imaginaire de sa « fistoune », qui s'engage dans une lecture de ses propres réactions face à celui que la félicité du hasard vient de combler. Cette troisième oeuvre en prose, nourrie d'un matériau biographique certain qui classe le roman au registre des histoires incroyables mais vraies, confirme un univers personnel, et une voix singulière qui s'impose à travers sa génération.