Mourir avec son temps
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« Être conscient que travailler là où je travaillais me faisait consciemment participer à l'absurdité et la misère du monde, et donc à la mienne, me bouffait un peu plus chaque jour. Me rongeait tripes et cerveau. Je ne voulais plus et n'en pouvais plus de prendre part à ce monde indigent. Je me demandais de quoi serait faite la prochaine révolution ; qu'elle ne soit pas matérielle, voilà ce que j'espérais : elle serait dérisoire, inutile ; qu'elle soit le regain de notre instinct, de notre vie instinctive, qu'elle soit antimatérielle en somme ! »
Mourir avec son temps, se retrancher en soi jusqu'à la mort sociale, s'extraire du vase désespérément clos où nous confinent le monde du travail et la société qui le sous-tend, se soustraire à cette existence qui use et qui mine pour laisser s'épanouir ses univers intérieurs.
Mourir avec son temps pour vivre ailleurs et autrement, dans une « ultravie » où l'imaginaire nourrit l'évasion. « Ça fusait dans sa tête, sa nouvelle vie était un entrelacs de vies. »
Mourir avec son temps pour renaître Littérature. « C'était ça l'ultravie : désobstruer, se défaire, se débarrasser, reconstruire, remodeler, se réaccaparer, s'inventer une vie à part entière pour survivre. »
La littérature comme mode de survie.