Je hais les photographes
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Retour à la liste des produitsJe hais les photographes ! . Une anthologie . Phénomène de la nature ou procédé chimique ? La photographie au XIXe siècle n'est jamais loin de la magie. Sur le papier photosensible, la nature se dessine elle- même, sans la main de l'homme. On lui imagine de nouvelles applications, dont certaines relèvent de la science-fiction. Voir dans l'oeil de la victime le portrait de l'assassin ! Trouver dans le cerveau les clichés de la mémoire ! Tout au long de son premier siècle, elle connaît de nombreuses transformations : de la pose longue à l'instantané, du daguerréotype à la carte-de-visite, du tirage albuminé à la reproduction photomécanique, du noir et blanc à la couleur, de l'infiniment petit à l'infiniment grand, du bacille à la lune. Alors qu'elle se métamorphose, elle est l'objet de tous les fantasmes, de toutes les peurs.. C'est du côté des littéraires qu'elle exerce une fascination morbide. L'anathème que Baudelaire jette sur la photographie est fort connu, il n'était pourtant qu'un propos banal en son temps. Décriée et vilipendée, aucune rencontre avec la photographie n'a été aussi durablement polémique que celle avec la littérature. Mais cette aversion ne prend pas d'habitude la forme d'un traité : la réception de la photographie s'élabore dans la fiction.. Un nouveau anti-héro entre en scène : le photographe. Professionnel, amateur, savant fou, héros sombre et rusé, ou simple polichinelle. C'est tout un imaginaire qui s'ouvre pour ceux qui s'intéressent à l'image photographique, son histoire, sa dimension sociale, son esthétique, son rôle de catalyseur et de ferment culturel..