Pont de la victoire (le)
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Retour à la liste des produitsDans la nuit du 25 août 1941, le ministre des Affaires étrangères soviétique, Viatcheslav Molotov, informe l'ambassadeur d'Iran à Moscou que l'URSS et la Grande-Bretagne s'apprêtent à envahir son pays. La raison invoquée ? La menace constituée, selon les Alliés, par la présence d'une importante colonie allemande sur leur territoire. En réalité, l'Iran de l'empereur Reza Chah, le fondateur de la dynastie des Pahlavi, est loin d'être un allié des puissances de l'Axe, mais la neutralité affichée et revendiquée par le vieux royaume ne l'empêche pas d'être progressivement entraîné dans la guerre et le jeu des puissances, du fait de sa position géopolitique et de ses ressources stratégiques, notamment pétrolières. Menée entre août et septembre 1941, cette invasion anglo-soviétique conduit à l'abdication et à l'exil de Reza Chah, que les Britanniques décident d'interner sur l'île Maurice tout en le remplaçant par son fils Mohammad Reza, qui sera le dernier chah d'Iran. Dès lors, le pays est utilisé par les Alliés comme couloir stratégique - « pont de la Victoire » (Pol-é Pirouzi en persan) - pour apporter de l'aide à l'URSS et devient un théâtre à part entière de la Seconde Guerre mondiale, les Allemands faisant tout pour soulever les populations tribales. Deux ans plus tard, fin 1943, la conférence au cours de laquelle les trois grands - Churchill, Roosevelt et Staline - redessinent l'ordre international se tient à Téhéran, ce qui révèle assez l'importance qu'a pris la région dans les hostilités et qui se confirmera jusqu'au seuil de la guerre froide. Christian et Pierre Pahlavi, forts de sources méconnues ou inédites, brossent avec maestria le récit de cette défaite humiliante pour les Iraniens qui jusqu'à aujourd'hui n'a cessé de charrier la méfiance et la rancoeur de tout un peuple à l'égard de l'Occident.