Filles de jeanne (les)
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Retour à la liste des produitsL’itinéraire de ces discrètes filles de Jeanne nous rappelle que l’histoire d’un peuple n’est pas que le fruit des décisions politiques et économiques. Elle est construite par une infinité de «petites gens», d’acteurs, et surtout d’actrices trop souvent considérées comme «sans qualité». . Ce récit a bien peu à voir avec le monde politique. Il s’attarde plutôt à l’histoire de paysannes ordinaires, et c’est une même lignée de femmes que l’on suivra, sur trois siècles et dix générations. Tout commence avec Jeanne Perrin, partie de La Rochelle en 1658 pour travailler comme domestique au Cap-de-la-Madeleine. Puis d’une Madeleine à l’autre, d’une Agathe à l’autre, Andrée Lévesque suit les descendantes de Jeanne, jusqu’à Maria Mélançon Brisson, décédée au Témiscamingue en 1915.. Ces anonymes ont heureusement laissé quelques traces dans des contrats notariés, des recensements ou des archives judiciaires, qui ont permis à l’historienne de les mettre en scène, de reconstituer leur vie, en conjecturant un peu, en imaginant parfois, avec en toile de fond le contexte économique et politique de leur époque. Ces cultivatrices, le plus souvent analphabètes et mères de famille nombreuse, avaient plus qu’une histoire singulière. Elles ont façonné l’histoire.. Spécialiste de l’histoire des femmes et de l’histoire du mouvement ouvrier au Québec, Andrée Lévesque a été professeure à l’Université McGill. Au Remue-ménage, elle a fait paraître cinq ouvrages dont la biographie Éva Circé-Côté, libre-penseuse, 1871-1949 (2010), Scènes de la vie en rouge : l’époque de Jeanne Corbin, 1906-1944 (1999) et Madeleine Parent, militante (2003). Elle dirige les Archives Passe-Mémoire consacrées aux écrits autobiographiques..