Nouveaux regards en histoire seigneuriale au québec
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La seigneurie est une institution de longue durée []. Dans sa forme classique le long du Saint-Laurent, le régime seigneurial s'est institué au coeur d'une tradition ancestrale de vie collective, il s'est fait agent de la constitution d'un paysage rural mythique et il a servi de marqueur de différence ethnique. [] Les collaborateurs au présent ouvrage [ont], en quelque sorte, propulsé l'étude du régime seigneurial dans le XXIe siècle. Leur approche du régime seigneurial ne néglige pas la question fondamentale de la propriété et de l'autorité, mais elle bouleverse la chronologie convenue. Insistant sur la persistance du régime seigneurial bien au-delà de son abolition théorique en 1854, les auteurs en observent le lent déclin s'étirer jusqu'à l'ère de l'automobile, dans le Québec duplessiste.
- Extrait de la préface de Brian Young
Avec des textes de Jessica Barthe, Isabelle Bouchard, Jean-Michel Daoust, Jonathan Fortin, Joseph Gagné, David Gilles, Benoît Grenier, Alain Laberge, Katéri Lalancette, André LaRose, Michel Morissette, Jean-René Thuot et Alex Tremblay Lamarche.
Benoît Grenier est professeur au Département d'histoire de l'Université de Sherbrooke. Spécialiste de l'histoire seigneuriale du Québec, il dirige une recherche sur les persistances et la mémoire de la seigneurie dans le Québec contemporain. Il a publié plusieurs ouvrages, seul ou en collaboration, dans lesquels il s'est intéressé aux enjeux du pouvoir féminin et à la sociabilité rurale à l'époque préindustrielle.
Michel Morissette est candidat au doctorat en histoire à l'Université de Sherbrooke. Ses recherches traitent des survivances sociales, économiques et politiques du régime seigneurial dans le Québec du xxe siècle.