Charivari et justice populaire au québec
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Dans l'Europe médiévale où il a pris forme, le charivari visait surtout à réguler les unions matrimoniales. Il a évolué au fil des siècles pour devenir un rituel de dénonciation d'une variété d'infractions aux normes sociales: inceste, adultère, brutalité conjugale, malhonnêteté dans les affaires, mariage inégal (un vieillard avec une jeune), etc.
Longtemps présenté et perçu comme un divertissement populaire voué à sanctionner un comportement par le rire et la moquerie, le charivari prend un autre visage dans les archives judiciaires. Violent et destructeur, il vise généralement à punir et chasser de la communauté. Malgré tout, le rituel sert parfois à réinsérer la victime si elle accepte la sanction imposée.
René Hardy met d'abord en évidence les formes originales et les fonctions du charivari dans les cultures britannique et française. Puis, il retrace le long parcours de ce rituel de justice populaire au Québec, depuis sa migration en Nouvelle-France jusqu'à son déclin dans les dernières décennies du XIXe siècle et sa disparition de la mémoire collective au cours des années 1960.
Historien de la culture et de la société québécoises, René Hardy a publié plusieurs ouvrages dont Les zouaves. Contrôle social et mutation de la culture religieuse, Forêt et société en Mauricie et La sidérurgie dans le monde rural. Il a été honoré du titre de professeur émérite de l'Université du Québec à Trois-Rivières. Retraité de l'enseignement, il est chercheur associé au Centre interuniversitaire d'études québécoises.